Réponses à l’AFRICANISME

L’AFRICANISME — ou panafricanisme — vise le retour à l’authenticité et aux traditions africaines par leur émancipation de toutes les influences dites COLONIALES, qui auraient dénaturé l’Afrique et ses traditions, en particulier ses religions.

Cet afrocentrisme s’enracine dans les thèses du célèbre historien – anthropologue sénégalais Cheikh Anta Diop (1923 – 1986).  Ce mouvement se nomme aussi KAMITE en référence à Cham (ou Canaan), fils de Noé et maudit par lui, malédiction qui le destine à être l’esclave de ses frères (Genèse 9,22 s.). « Kamita » en vint à désigner l’Afrique. (Pourquoi ? En quoi cela fait-il de Cham un Noir ?)

Le CHRISTIANISME devient ainsi LA religion des colons, donc LA religion colonisatrice, asservissante et aliénante, qui doit être expulsée à tout prix. (On s’étonne ici de la totale immunité de l’ISLAM…)

Dans ces accusations, on doit bien-sûr entendre la révolte contre tout ce qui a blessé l’âme africaine dans le racisme, la colonisation et l’esclavage. (Ici encore, l’islam peut poser question…)

>> Mais ces blessures du passé doivent-elles supplanter toute raison et toute réflexion ?  Doit-on rester prisonnier de nos vieux démons ?

>> Ne sommes-nous pas capables de découvrir et valoriser nos richesses ignorées ou maltraitées ? Et surtout de nous venger de nos blessures en valorisant le meilleur de nous-mêmes ?

>> L’Asie s’en est si bien sortie. Pourquoi pas l’Afrique ?

NB. Le débat sur l’africanisme déborde de très loin le cadre de cet article, et de nos modestes compétences. Nous esquissons ici des réponses à des affirmations souvent entendues, en vue d’une réflexion et de débats plus poussés.

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Des postulats discutables

« Les Blancsoccidentaux et chrétiens, furent des colonisateurs et des esclavagistes. »

Nous discutons de cela dans L’Église complice de la COLONISATION ? et L’Église coupable de l’ESCLAVAGE ?

Où nous découvrons que l’Église n’a pas voulu la colonisation, et encore moins accepté l’esclavage. Et comment celui-ci fut aussi le fait des africains eux-mêmes, et surtout des arabo-musulmans. (Voir aussi sur l’escroquerie du Faux discours de Léopold II aux missionnaires belges)

« Le christianisme nous a colonisés. »

Le christianisme n’est pas une entreprise coloniale, ni une aliénation mentale ou spirituelle de l’Afrique et du monde. Même si l’Église (les églises) et ses membres n’ont pas toujours été ‘éclairés’ ou exemplaires, et ont pu commettre bien des maladresses, voire des méfaits… Car l’Église est faite d’hommes et de pécheurs.

Mais peut-on rejeter la LUMIÈRE et l’AMOUR que le christianisme a apportés au monde et à l’Afrique ? (C’est l’ADN de l’Évangile.)  Peut-on nier le dévouement de tant de missionnaires et nos frères d’Afrique qui ont reçu cette Bonne Nouvelle de libération et d’humanisation en Jésus Christ, jusqu’à lui consacrer leur vie, parfois jusqu’au martyre, dans le combat contre l’injustice, la misère, le tribalisme, l’ignorance, la maladie, la corruption, la violence, et la sorcellerie ? 

L’Afrique était-elle un paradis n’ayant aucun besoin de Salut dans la grâce du Tout-Puissant ?  Un continent sans péché ni misère ? Ni agressivité, ni peur, ni menaces, ni maladies, ni ignorance, ni sorcellerie ?  Le cœur des africains n’avait-il pas besoin de Lumière et d’Amour ? Et peut-être aussi de rationalité ? Le Christ n’a-t-il vraiment rien à faire en Afrique, lui qui a proclamé « Je suis venu pour que les hommes aient la vie, et la vie en surabondance » (Jn 10,10), 

Mais que ce soit clair ici : ce Salut ne vient pas des Blancs, mais seulement de l’Éternel en Jésus Christ !  (Car aujourd’hui les ‘Blancs’ en ont bien besoin – et plus que jamais ! — dans notre Occident en plein naufrage idéologique.)

Enfin, la technologie que nous utilisons partout sur le Net, dans les autres médias, nos smartphones et nos ordinateurs, et tout le reste… D’où vient-elle ??  Il serait malvenu de parler ici de ‘colonisation’. Et pourtant…

« Votre religion n’est que légendes. »

Tout notre site est là pour démontrer qu’il n’en est rien, et que le christianisme est amplement fondé dans l’histoire, la raison, et aux yeux des sciences elles-mêmes.

 

« L’Afrique fut le berceau de l’humanité et des sciences. »

Cette thèse est discutée par bien des historiensCertains la considèrent même comme une « théorie fumeuse ». Et tout d’abord la prétention d’être le berceau de l’humanité. (Seulement l’Afrique ?)  Mais aussi parce qu’elle amalgame l’Afrique à la civilisation égyptienne. (Singulier raccourci !)

Admettons que les mathématiques soient nées en Égypte, qui fut incontestablement le théâtre de grandes réalisations, hautement ‘techniques’ comme les pyramides, et de grandes valeurs civilisationnelles.

Mais l’histoire est ainsi faite que les civilisations s’éteignent, et que leurs richesses, dont celles de l’Égypte, furent reprises et développées par d’autres – telle la civilisation grecque. Puis occidentale.

L’OCCIDENT, avec ses archéologues et ses égyptologues, n’a rien à se reprocher ici. C’est plutôt lui qui a exhumé et sauvé les trésors de l’Égypte ancienne voués à l’enfouissement des sables …ou dans les eaux du barrage d’Assouan (ici ou ici). Et c’est bien le français Champollion qui a décrypté les hiéroglyphes égyptiens.

Quant à dire que l’Afrique (l’Égypte) fut la mère de toutes les sciences, il faut ici raison garder. Certes, l’Égypte conçut les mathématiques. (Ce qui reste à voir dans d’autres civilisations.) Mais cela ne lui autorise pas la paternité des prodigieux développements technologiques et scientifiques qui suivirent, lesquels provinrent essentiellement de l’Occident (chrétien !). Entendez ici les sciences modernes et la plupart des technologies – de la machine à vapeur jusqu’aux prodiges de l’électromagnétique (Tesla), puis de l’informatique. (Pourquoi la science moderne est-elle née en occident ? + aussi Pourquoi la science est née dans l’Occident chrétien ?)

« Les Égyptiens étaient des Noirs. »

Cette affirmation ne fait pas l’unanimité : « Les Égyptiens n’étaient pas Noirs. À l’exception d’une seule dynastie mal connue (la 25e dynastie, au huitième siècle avant Jésus-Christ), les pharaons étaient donc ethniquement proches des populations phéniciennes, comme l’ensemble de la région avant les grandes migrations arabes. Ramsès II était roux, Toutankhamon avait un patrimoine génétique similaire à celui à 70 % à celui d’un Européen, et Cléopâtre, fille d’une lignée de Macédoniens endogames, ressemblait probablement plus à Maria Callas qu’à Michelle Obama.   Comme l’écrit Bernard Lugan, dans «Mythes et manipulations de l’Histoire africaine», «placées au confluent de la magie et de la méthode Coué, les thèses de C.A Diop sont donc celles d’un conteur narrant une histoire destinée à faire rêver ses auditeurs et non le produit d’une véritable recherche scientifique». Un exemple : Diop voyait dans les cheveux crépus des jolies Égyptiennes la preuve de leur «africanité». Manque de chance, il ne s’agissait tout simplement que de perruques, courantes dans l’aristocratie d’Alexandrie ou de Thèbes. Ce type d’erreurs (ou de manipulations) se retrouve des centaines de fois dans toute l’œuvre de l’auteur africain. » (source)

 

« Nos religions nous suffisent. Nous connaissons Dieu. »

Pourquoi alors tant de cultes et de religions diverses – en Afrique comme ailleurs ?  N’est-ce pas une preuve de leur relativité ? Le Créateur et Père de tous les hommes serait-il ‘relatif’ ?

Et que signifie connaître Dieu ; surtout si chacun lui donne sa définition.

Et qui peut connaître Dieu si LUI-MÊME ne se révèle pas à nous !? — Soyons honnêtes : le message évangélique en Jésus Christ n’apporte-t-il pas une lumière unique sur L’UNIQUE Dieu, Père et Amour ? Donc aussi sur l’humanité et sa vocation éternelle. Quelle autre religion nous révèle cela ? (Voir ici notre chap. sur Le Christ : un mythe ?)

Mais pour comprendre cela, il faut avoir lu les merveilleuses pages des évangiles et du Nouveau Testament. Tout ça ne serait-il que supercherie et colonisation ?  Tout notre site y répond, en commençant par le premier chapitre : De la science à Dieu.

Nous n’excluons ici aucunes des traditions qui traduisent les diverses identités et valeurs des peuples. (Celles-ci étant toutes multiples et locales.) Tout cela est à découvrir, à conserver, et même développer — dans la mesure où ces ‘valeurs’ sont réellement une promotion de l’humanité, donc en quelque façon universelles.

Le débat s’impose ici, autant philosophique, ethnologique, et théologique. Certains prétendront que le christianisme n’a rien à y faire. Mais beaucoup d’autres diront qu’au contraire, il offre indéniablement une lumière de sagesse, de rationalité, et d’universalité, propre à discerner le meilleur dans chaque culture, et à le faire fructifier au bénéfice de l’humanité.

NON, le christianisme n’est pas colonisateur ou destructeur des identités culturelles et spirituelles. Pas plus que la lumière ne colonise ce qu’elle éclaire. Elle révèle le Bien, mais aussi dénonce le Mal.

Le christianisme n’a que la prétention de l’Évangile : Être le sel, la lumière et le levain du monde (Mat 5,13 & 13,33) pour en promouvoir le meilleur, et le purifier de ce qui peut le corrompre. Bien-sûr, cela n’est possible que sur la base des valeurs humaines et anthropologiques partagées, et cela exige un grand souci d’inculturation. (Là, le passé colonial doit reconnaître avoir trop souvent européanisé et latinisé les cultures africaines.)

Mais le souci d’authenticité et d’identité africaine ne doit pas devenir un perpétuel retour au paradis perduNotre monde est assurément injuste, et beaucoup en ont été victimes. Mais maintenant, il s’agit d’avancer et de s’imposer par nos valeurs et le meilleur de nous-même, sans toujours se victimiser, accuser les autres et exiger leur repentance.

Oui, l’Afrique doit faire valoir ses richesses et les proposer au monde. Surtout à notre monde ‘post-moderne’, devenu païen, et qui a vendu son âme au diable par ses idéologies.

De surcroît, l’Afrique comme tous les peuples, doit relever l’immense défi de la corruption du pouvoir politique ou économique, du tribalisme, de la mentalité magique et sorcière, du fatalisme ou du laxisme, — et s’émanciper autant que possible des dictateurs et de ses ‘élites’ qui l’abusent et pillent ses richesses. À l’instar de l’Asie qui l’a fait en grande partie, et s’en porte bien !

Enfin, encore et encore, gare à l’UTOPIE d’un PARADIS africain qui n’aurait pas besoin d’être sauvé du Mal sous toutes ses formes — qui est au cœur de tout homme sans exception.

Dans ce sens, voir Ernest Tigori dans son ouvrage : Sortir l’Europe de la repentance et l’Afrique de l’infantilisme ?   (+ interview)

 

« Les Hébreux eux-mêmes, dont Moïse, étaient des Noirs. Ainsi que le Christ lui-même. »

Des théories affirment que Moïse et les hébreux étaient des Noirs. Mais la Bible, en Nombres 12,1 s. nous révèle que la femme de Moïse était une Kushite. À savoir une nubienne de l’Afrique orientale : Soudan, Éthiopie. (…des femmes souvent très belles ; Moïse avait bon goût !)  Cette alliance suscita la réprobation d’Aaron et de Miriam, sa sœur …et le châtiment de Dieu contre eux !  Ce différend racial démontre, de toute évidence, que Moïse n’était pas africain.

Quant au JÉSUS NOIRcette hypothèse est balayée par le Linceul de Turin, l’objet le plus étudié et authentifié par la science, avec la ‘photographie’ par irradiation atomique du Christ. Toutes les études morphologiques s’accordent pour le déclarer de type arabo-sémite. Son visage, son nez, ses traits, ses longs cheveux – dont la ‘queue de cheval’ dans le dos, typiquement juive.

 

« Le christianisme est la religion des Blancs. »

NON ! Il est né au Moyen Orient, aux « carrefour des nations » (Mat 4,13 ss), à savoir à la croisée du Nord et du Sud, de l’Est et de l’Ouest du monde antique. Adossé à l’Afrique (Égypte, Éthiopie) ; et ouvert sur la Méditerranée d’un côté, et l’Asie de l’autre (avec la Route de la soie, qui conduisit l’apôtre Thomas jusqu’en Chine en l’an 70 ap. JC). Oui, l’ÉTERNEL a bien choisi son lieu de révélation : au carrefour des civilisations de l’époque !

Donc le christianisme ne vient pas de l’Occident. Même s’il s’y développa (autant qu’en Orient, dans l’Orthodoxie). Mais de fait, celui-ci fut implanté en Afrique par les missionnaires européens, forcément tributaires de la culture européenne. (L’Éthiopie en fait exception.) 

N’oublions pas que les Européens arrivèrent en Afrique sub-saharienne grâce à leurs « longues pirogues », à savoir leurs navires capables d’affronter les océans. Comme quoi la technologie joue un rôle dans l’échange des nations.

 

En finale, voici ce que nous proclamons :

 

JÉSUS CHRIST est l’ANTI-SORCIER qui brise le mal et la mort

Voyons comment LE CHRIST BRISE LES FORCES DU MAL qui oppriment nos peuples, et comment il libère le monde — et l’Afrique – en INVERSANT les puissances infernales dans son SACRIFICE d’amour, source de Vie.

>> Alors que Satan et la sorcellerie* ne travaillent qu’à DÉTRUIRE et TUERJésus est venu pour DONNER LA VIE ET RESSUSCITER LES MORTS.

« Le voleur ne vient que pour voler, égorger et tuer. Moi, je suis venu pour qu’on ait la vie et qu’on l’ait en surabondance. » (Jn 10,10)

* Nous entendons ici la sorcellerie dans son sens néfaste, à la suite du p. Hebga.

>> En sorcellerie, on sacrifie l’autre et on le ‘mange’. Jésus, lui, SE SACRIFIE et se livre en NOURRITURE de vie éternelle (Jn 6,51-58; Lc 22,17-20).

>> Dans les sacrifices traditionnels, on verse du sang et on se ‘lave’ avec du sang.  Jésus, lui, a versé SON PROPRE SANG pour nous laver de toute malédiction et de toute faute, et nous blinder contre les puissances du mal. (Héb 9 et 10 ; Apoc 12,11)

>> Jésus nous LIBÈRE DE LA PEUR et de LA MORT en nous donnant la PAIX et L’AMOUR. (cf. 1 Jn 4,18 ; Mt 22,34-40 ; 1 Cor 13)  La mort, la peur des malédictions, des ancêtres et des esprits, sont omniprésentes dans la plupart des traditions africaines. (Les anciens vous le diront.) Cela se comprend aisément dans l’univers animiste de l’Afrique. La lumière de l’Évangile nous en libère : « Ce n’est pas un esprit de crainte que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de raison. » (2 Tm 1,7)

>> Jésus brise l’engrenage de la HAINE et de la VENGEANCE par le PARDON. « Père, pardonne-leur, ils ne savent ce qu’ils font. » (Lc 23,34)

>> Alors que le démon n’a que des ESCLAVES, le Seigneur Jésus, lui, nous affranchit de tout ESCLAVAGEet fait de nous ses amis et des fils de Roi (jn 15,14-15).

>> Enfin, c’est dans le SEUL et UNIQUE Nom du Sauveur que nous sommes victorieux, alors que les sorciers et les marabouts sont légion, sont mortels, et se font concurrence.

« Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre. » (Philippiens 2,9-10)