La CONTRACEPTION : pourquoi PAS ?

1968 : Le pape Paul VI publie son encyclique Humanae Vitae, qui s’oppose à la contraception (moyens artificiels empêchant la grossesse).

Une fois de plus, l’Église est accusée de s’opposer à tout progrès scientifique, à la libération de la femme (libérée de ses grossesses), et à l’indispensable maîtrise de la fécondité pour limiter les avortements, et aux risques de surpopulation (Afrique…).

Il est certain que cette encyclique était une « pilule » difficile à avaler. Car à première vue, la contraception semblait parfaitement légitime et bénéfique à tous points de vue.

De plus, l’Église affirme que le sexe doit être ouvert à la vie. Elle semble alors contredire ce qu’elle affirme sans conteste depuis Vatican II : l’importance de la maîtrise de la fécondité – ou parenté responsable, et que la finalité première du sexe dans le couple est l’union amoureuse, et non d’abord la procréation.

Ce que dit vraiment l’Église :

>> L’Église prône la parenté responsable, donc la maîtrise de la fécondité.

L’Église ne dit pas, comme certains le prétendent : « Accueillez tous les enfants que Dieu vous donne. » NON ! Si l’Église demande l’accueil de la vie, c’est – autant que possible — dans une parenté responsable : que l’enfant reçoive tout ce dont il a besoin et a droit : amour, éducation, conditions d’épanouissement, etc. Cela suppose donc la maîtrise de la fécondité, ou le contrôle et l’espacement des naissances. Oui, c’est l’Église qui le dit !

Si l’Église s’oppose aux moyens artificiels (contraception ; cf. raisons ci-dessous), c’est en recommandant les moyens naturels et écologiques. (Qui est contre l’écologie !?). Ces moyens existent et sont efficaces. Ce sont les méthodes naturelles d’auto-observation (ici, ici, ici, etc.), qui permettent de repérer la période de fécondité de la femme pour, par l’abstinence, éviter les grossesses non désirées. (Encore faut-il que ces méthodes soient connues et enseignées…)

>> Les conséquences de la contraception donnent raison au pape Paul VI.

Car la contraception n’est pas sans conséquences. (Sur ce point, nous vous recommandons cet article : Un regard critique sur la contraception)

1. Conséquences sur la santé.
2. Conséquences sur l’épanouissement de la femme.
3. Conséquences d’inflation et de dévaluation du sexe.
4. Conséquences sur la vie naissante.

1. Conséquences sur la SANTÉ

Quand on contredit la nature (« contra-conception »), celle-ci peut se détraquer ou se venger. La contraception hormonale chimique modifie l’écosystème de la femme en empêchant son système hormonal de fonctionner normalement.

Cela entraîne des effets secondaires, des dégâts chez beaucoup d’entre elles : nausées, céphalées, douleurs abdominales, cancers (sein, utérus, ovaire), acné, infections vaginales, perte de la libido, humeur dépressive, prise de poids, thromboses, AVC, embolies pulmonaires, phlébite, grossesses extra-utérines (avec pilules à faible dosage), accidents hépatiques (foie)… (voir liens ci-joints) Et cela malgré tous les progrès des pilules de 3e ou 4e génération (outre la pilule, il y a les patchs, le stérilet hormonal et les implants). Et on ne cesse de découvrir d’autres méfaits, notamment dans le cerveau de la femme sous pilule.

Certains des ‘accidents’ de la pilule ont coûté la vie de femmes, d’autres en sont handicapées. (2500 accidents et 20 morts par an environ en France ; voir ici et ici) Toutes ces femmes auraient voulu connaître les risques de la pilule, largement sous-estimés ou occultés par l’industrie pharmaceutique.

Alors que l’écologie et l’alimentation bio sont de plus en plus reconnueset qu’on proscrit les hormones dans l’élevage, il est surprenant que la femme, elle, doive se gaver d’hormones chimiques. (Une pilule = 50 fois plus d’hormones que dans 1 kg de veau ; et le Norlévo, contraception d’urgence = 50 fois plus que dans 1 pilule !) (ici)

Des études attestent même qu’on retrouve dans la nature et nos eaux les résidus des contraceptifs, avec impact sur l’environnement dans les rivières et sur les poissons (donc atteints dans leur fertilité). Et cela jusque dans l’eau du robinet, car les agents contraceptifs ne sont pas éliminés par les systèmes d’épuration.  Allô, les écolos !?

Il est vrai qu’il existe d’autres modes de contraception, dont les moyens mécaniques (préservatifs, stérilet) qui n’ont pas les effets secondaires signalés ci-dessus. Mais ils en ont d’autres. (Pour le préservatif, voir notre article Criminel refus du PRÉSERVATIF ? ; pour le stérilet, voir L’AVORTEMENT : une question de vie). De toutes façons, la fiabilité réelle de tous ces moyens contraceptifs reste partielle – pour bien des raisons. La preuve : les femmes qui recourent à l’avortement étaient ou sont, en grande majorité, sous contraception.

2. Conséquences sur l’ÉPANOUISSEMENT de la femme.

Libération sexuelle ? Oui dans la mesure où la femme n’est plus astreinte aux grossesses non désirées, ou à leur hantise, bien compréhensible aux époques antérieure où la femme subissait les grossesses… et pouvait mourir en couche.

Mais les contraceptifs hormonaux sont une castration chimique qui, outre ses dangers sur la santé, ‘écrase’ la libido de la femme. D’où perte de libido, moins de sensations féminines… (Comme un coupe-faim vous fait perdre l’appétit, donc bien des plaisirs.) (voir ici et ici)

Libération ? Épanouissement ? – Aux femmes de répondre. Une chose est sûre : la femme en devient plus ‘disponible’ pour l’homme. Ce qui est tout à l’avantage de celui-ci ! Mais qu’en pensent les femmes elles-mêmes ? (voir ici)

Finalement, de plus en plus de femmes abandonnent actuellement la contraception chimique et proclament qu’elles se sentent ainsi libérées, et que cela a changé leur vie.

« 20 à 40 % des femmes ont une perte de désir à cause de la pilule contraceptive. Une amie m’a dit que j’avais sauvé sa sexualité en lui conseillant d’arrêter ce moyen de contraception. » (Catherine Solano, sexologue)

Oui, de plus en plus de femmes contestent la contraception chimique comme prétendue libération sexuelle, car celle-ci devient finalement un corset chimique qui diminue leur sexualité. Elles revendiquent d’abord leur santé, leur féminité, et même leur vraie liberté. (Voir la sexologue Thérèse Hargot)

3. Conséquences : inflation et dévaluation du sexe

La contraception devient une ‘licence sexuelle’. Elle est censée libérer la femme et sa sexualité de toute grossesse non-désirée. (Pas à 100 % ! Et elle ne protège absolument pas des nombreuses infections virales.) La facilité de la contraception entraîne donc une hausse des rapports sexuels, tant chez les femmes que chez les hommes, qui seront tentés de négliger toute autre forme de protection (abstinence, préservatif).

Il y a certes la pilule du lendemain (Norlevo, RU 486, etc.) qui permet de corriger l’erreur après un rapport sexuel à risques. Mais en contrecoup, cette nouvelle ‘solution’ ouvre la porte à des aventures sans aucune protection. (Les adolescentes surtout risquent d’y recourir fréquemment.) Avec le danger d’overdose chimique : 1 prise d’urgence = dose de 50 pilules ! Avec toutes les retombées sur leur santé.

4. Conséquences sur l’enfant à naître : de la contraception à l’avortement

Contre toute attente, la pilule et la contraception ne font pas baisser le nombre d’avortements. Au contraire : la mentalité contraceptive généralisée ne peut plus tolérer une grossesse non-désirée. L’enfant devient ici un accident, un gêneur à éliminer par tous les moyens.

L’avortement devient alors l’ultime contraception’. Ceci explique qu’environ 70 % des avortements concerne les femmes sous contraception. D’où plus de 220.000 avortements par an en France depuis une décennie.

CONCLUSION

L’Église promeut une ÉCOLOGIE humaine intégrale qui vise l’épanouissement de l’homme et de la femme dans leur nature profonde, physique et psychique, et cela jusque dans leur vie amoureuse et sexuelle. Les faits et témoignages lui donnent raison.

D’où son objection aux moyens qui violent la nature – laquelle se venge tôt ou tard. Les ‘accidents’ de la contraception, malgré tous les progrès de l’industrie pharmaceutique, le démontrent amplement.

Les MÉTHODES NATURELLES de maîtrise de la fécondité sont les seules vraiment écologiques et respectueuses de notre corps. (iciiciici, etc.) Elles révèlent et épousent les cycles de la fécondité (périodes infertiles ou fertiles). Elles responsabilisent les conjoints, relancent leur désir (suite à l’abstinence, jeûne sexuel périodique de 5-6 jours/mois) Elles contribuent finalement à vivifier le dialogue et l’harmonie sexuelle dans le couple.

Mais les méthodes naturelles de maîtrise de la fécondité ne sont réalistes et admissibles que si elles sont bien promues, et avec une information et un suivi personnalisé.

Est-ce le cas actuellement ? Les méthodes naturelles de régulation des naissances sont-elles suffisamment enseignées et appliquées dans le monde, particulièrement en Afrique subsaharienne où la démographie explose ? Soyons honnête : elles le sont très peu.

D’où un débat sur la contraception, qui semble légitime faute de mieux.

QUESTION : En cas d’irresponsabilité ou de maltraitance de la femme, la contraception n’est-elle pas légitime ? Et spécialement dans le cas de personnes déséquilibrées ou folles ; ou des filles de la rue exposées à tous les abus sexuels. Ou encore des femmes dont une grossesse représenterait un danger majeur. Là, peut-on refuser la contraception !? Même si, dans tous les cas, la contraception n’empêchera pas les risques de maladies vénériennes.

Le pape Benoît XVI a bel et bien reconnu (certes timidement), dans son livre-entretien La lumière du monde (2011), qu’une protection s’impose (le préservatif) en cas de relations sexuelles à risques d’infections (source). Peut-on refuser cela – y compris la contraception chimique — dans les cas de maltraitance féminine ou de grossesses à risque majeur ? (La réponse est dans la question.)

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