Le Jésus de l’HISTOIRE

Il fut un temps où l’on prétendait que Jésus Christ n’a pas existé. C’était l’époque du modernisme et de la démythologisation selon Rudolf Bultmann (déjà depuis le 18s.). Mais ce temps de la négation de l’existence du Christ est révolu, du moins pour tout historien sérieux (ex. ici). Cependant, les vieux mythes modernistes courent toujours, comme avec le philosophe Michel Onfray dans son Traité d’athéologie, qui niait encore l’existence du Christ.

Puis vint la question du « Jésus de l’histoire » et du « Jésus de la foi », comme si ces deux JÉSUS étaient séparés par un abîme infranchissable : le Jésus de l’histoire, l’authentique, mais finalement inconnaissable — et le Jésus de la foi, lui légendaire, fabriqué par les premières communautés chrétiennes.

Cela concerne également la thèse du Jésus NOIR ou AFRICAIN (à la fin de notre article)

Toutes ces théories sont remises en question par l’Histoire et les sciences.

 

De fait, l’HISTOIRE, avec ses disciplines archéologiques et historico-critiques, constate une étonnante concordance entre toutes les données sur Jésus en son époque :

>> Les auteurs et historiens païens des 1er et 2e siècles évoquent bel et bien un certain Jésus tel que rapporté dans les évangiles (les historiens romains Thallus, Pline, Tacite, Suétone, et Flavius Joseph, principal historien juif). Si des païens le disent, on a de bonnes raisons de les croire ; surtout qu’aucun d’eux n’a dénoncé une quelconque tentative de mystification d’un faux Christ qui n’aurait jamais existé. Même les juifs, qui ont combattu l’Église dès le début, n’ont pas mis en doute l’existence du Christ.

De Flavius Joseph, historien juif chez les romains (Antiquités juives) : « À cette époque-là, il y eut un homme sage, nommé Jésus, dont la conduite était bonne. Ses vertus furent reconnues. Beaucoup de juifs et des autres nations se firent ses disciples. Et Pilate le condamna à être crucifié et à mourir. Mais ceux qui s’étaient fait ses disciples prêchèrent sa doctrine. Ils racontèrent qu’il leur apparut 3 jours après sa résurrection et qu’il était vivant. Peut-être était-il le messie au sujet duquel les prophètes avaient dit des merveilles. »

>> Les témoignages de contemporains des apôtres et des pères de l’Église (depuis le 2e s.) concordent tous sur Jésus Christ tel que rapporté dans les évangiles.

>> Les évangiles regorgent d’indices prouvant qu’ils sont des témoignages de première main, en tous points fidèles à la culture et à l’histoire de l’époque, aux mœurs, à la géographie, aux lieux (Jérusalem, etc.) et aux saisons de la Terre sainte du temps de Jésus. Pour les historiens, les évangiles sont donc des témoignages qui n’ont rien de comparable avec des récits mythologiques ou apocryphes.

De plus, les 4 évangiles, avec leurs variantes, démontrent le souci de la première église de conserver les témoignages sans vouloir réécrire une histoire idéale, uniforme et lisse dans un unique évangile. (Un argument de plus pour les historiens en faveur de l’authenticité des évangiles.) Les apôtres y font souvent piètre figure, dont Pierre et son triple reniement. (Si les apôtres avaient écrit leur roman, ils auraient sûrement gommé cela, surtout le reniement de Pierre.) Ceci renforce la conviction des historiens en faveur de l’authenticité des témoignages évangéliques. (Voir La Bible est-elle fiable ?)

>> On imagine mal pourquoi les chrétiens auraient inventé leur ‘fable’, celle d’un Jésus-Messie crucifié et ressuscité. Ils n’avaient rien à y gagner : ni pouvoir, ni richesse, ni gloire. Ils l’ont plutôt payé de leur vie ! Auraient-ils sacrifié leur vie pour un absurde mensonge ?

« On peut se sacrifier pour ce que l’on croit être la Vérité, mais personne ne donne sa vie pour ce que l’on sait être un mensonge. »  (source)

>> De plus, l’Évangile allait à rebours des mentalités de l’époque. Non seulement avec la loi évangélique (« Aimez vos ennemis », « Qui veut garder sa vie la perdra », etc.), qui n’a rien d’un programme politique ou idéologique attrayant. Mais surtout – surtout ! – il proclamait un Messie crucifié, « scandale pour les juifs et folie pour les païens… » (1 Cor 1,23).  Cela n’avait rien pour plaire, et allait à contre-courant de toute mythologie ou idéologie politique(L’évocation de la résurrection fut risible pour les Grecs d’Athènes : Act 17,31 s).

>> Enfin, le Jésus de la foi est confirmé en tous points par le faisceau des autres « preuves » (signes) qui accréditent sa véracité :

— Des dizaines de prophéties, plusieurs siècles avant son avènement, et qui se sont parfaitement réalisées en lui. 

— Ses miracles, sans lesquels il eût été immédiatement lynché comme blasphémateur à son époque, miracles qui adviennent en son Nom jusqu’à présent, et qui sont validés par la science. 

— Le fabuleux Linceul de Turin unique ‘relique’ du Christ, de sa personne, de sa mort, et aussi, en filigrane, de sa résurrection et de sa divinité.

— Son caractère absolument unique dans l’Histoire : la sublimité de son enseignement, de sa vie, et de sa mort.

— Enfin sa résurrection, qui est l’hypothèse la plus probable pour comprendre l’incroyable éclosion du christianisme.

Nier le Jésus des évangiles est facile à première vue. Mais cela génère bien plus de questions, d’invraisemblances ou de mystères si on veut comprendre la naissance du christianisme, et tous les phénomènes qui le précédèrent (prophéties), comme ceux qu’il engendra jusqu’à présent (miracles, etc.).

Supprimez le Christ proclamé dans la foi, et tout cela devient incompréhensible.

Il est finalement plus RAISONNABLE ou RATIONNEL de croire au Christ de la foi – plutôt que de croire que tout cela repose sur une supercherie.

Jésus Christ était-il NOIR et AFRICAIN ?

>> C’est ce que prétend le courant africaniste se réclamant du célèbre historien/anthropologue sénégalais Cheikh Anta Diop (1923 – 1986). Celui-ci n’a eu de cesse de démontrer que les Égyptiens de l’Égypte ancienne étaient négro-africains, et que l’Égypte fut le berceau de toute la civilisation humaine, y compris des sciences. Ce n’est pas le lieu d’en discuter ici — car ces thèses sont controversées, notamment quant à la stricte négritude des Égyptiens (voir par ex. ici).

Le problème est que cette mouvance africaniste soutient mordicus que Jésus Christ était noir, et même le peuple juif, dont Moïse.

>> NON, Moïse n’était pas africain. Le livre des Nombres 12,1 s. nous révèle que sa femme était une Kushite (éthiopienne). Cette alliance suscita la réprobation d’Aaron et de Miriam, sa sœur (…et le châtiment de Dieu contre eux !).  Ce différend racial démontre, de toute évidence, que Moïse n’était pas africain.

>> Pour ce qui est de Jésus Christ, soyons rigoureusement scientifique. Les déductions de son africanité sont de pures spéculations ne reposant sur aucune preuve historique ou archéologique. En revanche, nous possédons l’insigne relique du Linceul de Turin, qui est l’objet le plus étudié et authentifié par la science dans toute l’histoire. Ce linceul nous dévoile la ‘photo’, par irradiation atomique, du corps du Christ après sa passion (voir notre article). Toutes les études morphologiques s’accordent pour le déclarer de type arabo-sémite. Son visage, son nez, ses traits, ses longs cheveux – dont la ‘queue de cheval’ dans le dos, typiquement juive… que faut-il de plus pour reconnaître son identité juive !? Pas africaine ! Ni même ‘blanche’ de type européen ou caucasien !! 

« Le salut vient des juifs » (Jn 4,22).

Mais si Jésus était Noir, cela changerait-il quelque chose à notre foi ?   Bien sûr que NON. Sauf que notre foi est enracinée dans l’histoire, et une longue Tradition qui remonte aux temps apostoliques.

Prétendre que Jésus serait Noir remettrait alors en cause son historicité et la Tradition apostolique telle que nous la recevons depuis 2000 ans ! Ce qui alimenterait toutes les théories de falsification de l’histoire du christianisme. Mais le Linceul de Turin tranche définitivement cette question. Point.

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