Le roi belge Léopold II : génocidaire ?

LE ROI BELGE LÉOPOLD II (1835 – 1909) est systématiquement lynché pour son prétendu discours aux missionnaires du Congo belge. Mais plus encore, il serait le grand « génocidaire » de l’Afrique centrale, jusqu’à être placé aux côtés d’Hitler (« 10 millions de victimes »  Sic ! Le saviez-vous ?)

Mais cette « reductio ad Hilterum » (au sens littéral) est une colossale ESCROQUERIE anticoloniale ! Ainsi que son prétendu « discours aux missionnaires ».

­­­­­­­­­

UN ROI GÉNOCIDAIRE ?

Sur cette question et autres « atrocités » (les prétendues « mains coupées »), les études historiques ne manquent pas de renverser cette grossière et odieuse mystification de la propagande britannique contre la Belgique (Voir iciici et ici).

NON, Léopold II ne fut en RIEN un conquérant sanguinaire comme Hitler !  Sinon ça se saurait autrement que par quelques chiffres sur le Net !!  (Franchement, saviez-vous que Léopold II était dans le peloton de tête des génocidaires !?) L’histoire retient plutôt que Léopold II se voulait un ‘civilisateur’, et fut un bienfaiteur pour l’Afrique.

Un de ses premiers objectifs était d’éradiquer le fléau de l’ESCLAVAGE arabo-musulman qui dévastait la région orientale du Congo, où les esclavagistes razziaient les villages, terrorisaient les populations et massacraient vieillards et jeunes enfants pour rafler leur bétail humain. (Voir notre article L’Église complice de l’ESCLAVAGE ?)Les horreurs de cette traite négrière ont été révélées par les explorateurs Livingstone, Camerone, Stanley, ainsi que les missionnaires et les agents de la Société anti-esclavagiste anglaise. (ici et ici)

La Société anti-esclavagiste de Belgique fut ainsi une entreprise nationale, bâtie sur le dévouement et de très lourds financements (aussi de l’Église) pour délivrer le bassin du Congo de l’odieux trafic esclavagiste arabo-musulman. Et ceci grâce à une armée congolaise formée et encadrée par les officiers belges.

On se demande comment moins de 3.000 belges, avec seulement quelques centaines de militaires et de missionnaires, auraient pu maltraiter et génocider 15 millions de congolais selon l’absurde calomnie britannique. Quant aux « mains coupées », elles n’étaient en rien d’atroces mutilations punitives (comme dans l’islam avec les voleurs), mais une méthode (discutable !) de comptabilité des ennemis abattus au combat par les soldats ou mercenaires congolais.

Personne ne niera qu’il y eut des abus dans l’administration coloniale. Dont le travail forcé. Mais en Europe, à cette époque, les ouvriers n’étaient pas beaucoup mieux traités ! Toutefois, cela n’alla jamais jusqu’à l’amputation des mains des mauvais travailleurs !!

« En 2019, un congolais, le professeur Jean-Pierre Nzeza Kabu Zex-Kongo, docteur en géographie et enseignant, a publié un ouvrage intitulé Léopold II, le plus grand chef d’État de l’histoire du Congo. Selon lui, ce roi a mené de « grandes réalisations dont les Congolais profitent largement aujourd’hui ou pourraient encore davantage tirer profit avec une bonne gouvernance. » (source, p.18)

Un témoin raconte : « Je me  souviens du Congo Belge de mon enfance – le pays progressant, socialement et économiquement, le plus vite selon l’ONU ; et je me souviens du Zaïre de Mobutu : la dégringolade d’un pays soumis à une corruption inimaginable – et, avec tristesse, je suis l’actualité et sais ce qui se passe à l’heure actuelle comme massacres, pillages, destructions dans ce malheureux pays indépendant depuis 60 ans, où écoles, routes, hôpitaux, industries… créés par la colonie ne sont plus que ruines. Malheureusement, la colonie n’aura été qu’un intervalle de progrès entre deux périodes d’horreurs !

Précisons que Léopold II était la personnalité la plus admirée des Congolais et qu’il l’est toujours car il avait permis que la paix s’installe là où guerres tribales et esclavage – entre Noirs ou au bénéfice d’Arabes – empêchaient tout progrès. Il avait rendu possible un progrès fulgurant dans tous les domaines et, petite fille, je n’ai jamais vu que sourires autour de moi, sourires de personnes libres, soignées gratuitement, instruites, bien logées…. heureuses ! » (source)

Rappelons aussi que le roi Léopold demanda aux entreprises congolaises de réinvestir leurs profits au bénéfice du développement du pays.

« La Belgique n’a pas pillé le Congo. Et pourtant, cette colonie fut une de celles dans lesquelles les profits furent les plus importants. Mais, à partir de 1908, les impôts payés par les consortiums et les privés furent en totalité investis sur place. Le Congo belge pouvait donc subvenir à ses besoins, le plan de développement décennal ainsi que les investissements étant financés par les recettes locales tirées de l’impôt des grandes sociétés. » (B. Lugan)

Voilà pourquoi « les congolais ne participent pas au lynchage de Léopold II. Même Lumumba ou Mobutu n’avaient pas parlé de génocide, mains coupées, travail forcé, confiscation des terres, chicotte, etc. » Une critique historique honnête dévoile les falsifications d’une des plus grandes fake news de l’histoire moderne. (Le roi génial et bâtisseur de Lumumba : exercice de critique historique sur le plus grand fake news, par Macel YABILI, RD Congo)

Le FAUX DISCOURS de Léopold II

Léopold II est aussi accusé pour son prétendu DISCOURS aux missionnaires du Congodiscours qui est viral dans tous les médias et les esprits. Mais une fois encore, il s’agit ici d’un mythe anticolonial, facile à démonter.

En substance, ce pseudo discours aux missionnaires déclare (extrait) : « Le but de votre mission n’est point d’apprendre aux Noirs à connaître Dieu, mais de les asservir par tous les moyens à nos intérêts. …Demandez aux noirs de mourir de faim, et vous autres, vous mangerez cinq fois par jour.»  (source)

Trois preuves d’un faux discours

1. L’HISTOIRE : Ce discours n’est apparu que dans les années 1970 (source). Il ne date donc aucunement de l’époque du roi Léopold II (1883, date de l’arrivée des missionnaires au Congo belge). Selon toute vraisemblance, ce discours a été conçu sous le président Mobutou, à une époque de conflit entre le pouvoir zaïrois et l’Église avec la Belgique, afin de diaboliser celles-ci. Donc 90 ans après Léopold II.

2. UNE GROSSIÈRE CALOMNIE dont chaque expression crache le mépris des africains, et surtout des pratiques dignes des pires escrocs. Tout cela est aussi caricatural qu’impossible. Car :

>> Les monarques de l’époque parlaient un langage châtié, et non cynique et abject comme dans ce prétendu discours aussi crapuleux que répugnant. Trop gros pour être vrai !

>> JAMAIS les missionnaires et les autorités de l’Église n’auraient pu entendre une telle abomination sans provoquer un énorme scandale. Comment peut-on imaginer une seconde que le Roi des Belges demande aux missionnaires de trahir à ce point l’Évangile et leur mission !!? Et cela à la face de l’Église elle-même ! Un monarque n’a pas à commander à la place de la hiérarchie ecclésiale, encore moins en des termes aussi abjects.

3. UN LANGAGE ANIMISTE : Les propos du discours trahissent une pensée et un langage indigènes et étrangers au catholicisme : « Faites oublier aux noirs leurs ancêtres afin qu’ils adorent les vôtres, qui ne les écouteront jamais. »

Cette directive contient plusieurs aberrations pour les catholiques : les missionnaires seraient donc supposés faire « adorer » leurs « ancêtres ». Or nulle adoration dans le christianisme, sinon pour Dieu seul. Et nul culte des « ancêtres », mais bien des saints du Ciel – ce que confirme la suite de la proposition : « …par exemple les saintes : la Vierge Marie, sainte Thérèse, saint Martin, etc. » (On se demande ce que saint Martin fait parmi les saintes !) Enfin, comble de tout, le discours précise que nos saints catholiques « n’écouteront jamais » les africains. Depuis quand ?

Ces diverses aberrations trahissent une mentalité et une plume africaines, ce qui prouve sans conteste que le texte n’a pas été rédigé par des chrétiens ou le prétendu Roi belge.

CONCLUSION

Ce prétendu discours du Roi Léopold II aux missionnaires belges est un FAUX, une pure CALOMNIE visant à DIABOLISER la Belgique et l’Église.

>> Ce qui est tragique, c’est que ce faux discours est partout présenté et reçu sans aucun esprit critique.

>> On se demande alors comment nos ancêtres africains auraient pu être si naïfs qu’ils s’asservirent aveuglément à une telle exploitation. N’avaient-ils pas d’honneur à défendre ? N’avaient-ils donc jamais vu de saints prêtres et missionnaires !?

Au final, ce faux discours est une terrible insulte aux africains eux-mêmes, qui se seraient donc laisser traiter comme de naïfs moutons d’abattoir ! Merci Mobutu ! (« Moi-bouffe-tout », disaient les belges.)

Où sont donc passés les bienheureux missionnaires Libermann, Brothier, ou les sœurs genre A.-M. Javouhez (aux écrits et aux actions admirables) ? Et où est donc passée la foule des bienheureux d’Afrique, tels les Charles Lwanga et ses compagnons martyrs ; et Isidore Bakanja, la bienheureuse Anuarite, Josephine Bakhita, R. Naoussi, etc. ?

Tous ces saints d’Afrique ou africains, les connaît-on seulement ?

 

 

 

 

 

Contactez nous