L’AVORTEMENT : la question interdite ?

L’AVORTEMENT est un débat permis ou interdit selon les pays. Et même passible de la Justice dans certains pays.

Tout dépend du point de vue : question de vie ou de mort… Mais de qui ? De quelle vie ? De quelle mort ? De quel droit ? De quelle éthique ? Un acte anodin ? À quel prix ?« C’est mon droit ! » — « Mon corps, m’appartient ! » … VRAIMENT ?

Dans certains pays, il est « INTERDIT D’INTERDIRE »Jusqu’à supprimer la clause de conscience des médecins qui refusent l’IVG ; jusqu’à interdire de détourner quelqu’un de l’IVG, jusqu’à pouvoir tuer l’enfant jusqu’au dernier jour de sa gestion (ce qu’on appelle un infanticide).

Bref, une fois de plus l’Église serait-elle inhumaine et hors-la-loi ?? Mais la contestation de l’IVG n’est pas seulement religieuse !

IVG : « Interruption Volontaire de Grossesse ». N’est-ce pas là une façon de légitimer et de gommer l’avortement ?  « Interruption volontaire » : C’est donc un acte technique et réfléchi. « Grossesse » : comme si la grossesse est comparable à une maladie (cancer ou obésité). Mais le sigle « IVG » est si pratique que nous-mêmes l’utilisons ici.

­

CONSTATS, RÉFLEXIONS, QUESTIONS…

Le sujet n’est pas propre à l’Église, et la documentation abonde sur la Toile. Voir par ex. le site www.ivg.net, et les émissions qui ne manquent pas d’humanité et de bon sens.

>> L’Église N’EST PAS SEULEToujours plus nombreux sont ceux qui réprouvent ou regrettent l’avortement suite à leur vécu et leur traumatisme, même sans rapport avec la foi et la morale chrétienne. Que ce soient des mères, des pères, et aussi le personnel médical : infirmières et médecins, jusqu’à des avorteurs. (Un des premiers fut le Dr. Nathanson, auteur du Cri silencieux). Les mouvements et manifestations pro-vie s’affichent de plus en plus dans le monde. Et même dans le cinéma, avec des films pro-vie comme Juno. Et tout récemment à partir du témoignage d’une ancienne avorteuse, Unplanned (« Non planifié »).

>> « Mon corps m’appartient. » Cette affirmation insinue que l’embryon serait mon corps, tel un ‘amas de cellules’ (un cancer ?). Le problème est que, scientifiquement et dès sa fécondation, le zygote (œuf fécondé) est un être nouveau, doté de tout son programme génétique propre, avec même son propre groupe sanguin.

Au choix : Si l’enfant est désiré, c’est un enfant. S’il est non désiré, c’est un amas de cellules. What !?

Les chats engendrent des chats, les tortues des tortues (protégées pas la loi en Floride). Et les humains engendrent… des humains ! (Ben voyons…) Chacun de nous a commencé comme un œuf fécondé et comme un embryon. Si vous contestez cela, c’est que vous n’avez pas été avorté. (Dommage, diront certains… Mais ceux qui soutiennent l’IVG, eux, n’ont pas été avortés. CQFD)

DROITS  DE   LA  FEMME  CONTRE  DROITS  DE  L’ENFANT

>> Quand le droit autorise l’IVG, c’est jusqu’à la limite autorisée par la loi, durée d’aménorrhée variable selon chaque pays. (Selon quels critères !? Des lois l’autorisent jusqu’à… la naissance !) Donc, avant cette limite, l’embryon n’est pas reconnu juridiquement « humain » et ayant « droit à la vie ».

Conséquence : ceux qui s’opposent à l’IVG s’opposent à la loi, et prétendent imposer leur morale, qui devient illégale, voire ‘inhumaine’.

>> En face, ceux qui défendent la vie, la nature et l’humain : l’embryon est un être à part entière doté de tout son patrimoine génétique. À ce titre, interrompre sa vie est par définition le tuer, quoiqu’en dise la loi. D’où la clause d’objection de conscience des médecins, dont la mission est de guérir et non de tuer.

Bref : Selon le DROIT de chaque pays, l’IVG est légitime jusqu’aux limites fixées par la loi. —  Mais selon la NATURE (et la science), l’IVG revient à éliminer une vie naissante. C’est donc un infanticide. Nous sommes sur deux plans différents, ce qui génère un dialogue de sourds. (voir ici  et ici)

>> Querelle byzantine du ‘sexe des anges’ ? Non pas ! Car outre la vie de l’enfant (bof, diront certains), l’avortement peut entraîner de graves conséquences sur la femme, la famille, et nos sociétés. (Voir la suite)

LA LOI VEIL.

Bien des catholiques accusent la ministre Simone Veil d’avoir ouvert la boîte de Pandore avec sa loi sur l’IVG (1974), loi en faveur des femmes en détresse, pour leur éviter les IVG clandestines à hauts risques. Cette loi est-elle responsable du totalitarisme pro-avortement d’aujourd’hui (France, etc.) ? …Pas si sûr !

Simone VEIL ne considérait pas l’IVG comme un droit (ici). Elle déclarait dans son discours de présentation à l’Assemblée nationale française (26/11/1974) : « L’avortement est un drame, il sera toujours un drame » ; il faut « l’éviter à tout prix. » Simone Veil elle-même redoutait et pressentait cette dérive : « Je le dis avec toute ma conviction : l’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue. Mais comment le tolérer sans qu’il perde ce caractère d’exception, sans que la société paraisse l’encourager ? » (source, voir aussi)

Simone VEIL, coupable ou non ? Que dirait-elle aujourd’hui face au totalitarisme pro-IVG ?

>> Et si l’enfant n’est pas désiré ? À ce titre, on pourrait éliminer les malades jugés incurables, les vieillards ou les nécessiteux abandonnés (…ce qu’ont fait les nazis à leur façon). Cela équivaut à déterminer qui a le droit de vivre et qui ne l’a pas. Nos lois ‘progressistes’ avancent dans ce sens.

 

>> Doit-on accepter l’enfant non-désiré ? Cette question est mal posée, car elle pèche par moralisme (‘on doit’) en omettant de prendre en charge la situation de la mère, et en ignorant les trésors de la vie naissante.

Car pour porter et accueillir son enfant, la femme a besoin d’être soutenue et encouragée. On ne peut donc imposer à la femme enceinte le devoir d’accueillir la vie sans notre devoir de l’aider dans ce sens. (Des associations existent pour ça. Exemple : ici et ici)

 

Plusieurs raisons d’avorter à bien distinguer :

  • L’avortement de détresse, pour une fille ou une femme abandonnée ou menacée… Ici, les circonstances atténuantes ne manquent pas. Et l’aide extérieure s’impose.
  • L’avortement de confort pour des raisons de carrière (voire de vacances !).
  • L’avortement médical : quand la vie de la mère est menacée. Cette interruption de grossesse est reconnue par l’Église, qui laisse à la mère de décider en conscience.

Dans tous les cas, fort différents, la mère doit être aidée et soutenue. Gardons-nous de juger et de condamner ! « Malheur à vous, docteurs de la loi, qui chargez les gens de pesants fardeaux, que vous-mêmes ne touchez pas du doigt ! » (Lc 11,46 ; Mt 23,4)

>> Cependant, pensons aussi à tous ces Mozart qui auraient pu ne pas naître, et qui ont tant apporté au monde (dont Beethoven) : …jusqu’à des Steve Jobs ou des Cristiano Ronaldo (+ ici, etc. Bon, on pourrait trouver des exemples plus édifiants, mais on ne peut nier le génie de ceux-ci.)

L’important n’est pas de considérer comment une vie a commencé, mais quels fruits elle porte dans le monde.

>> Et si l’enfant est handicapé ? Quand l’échographie révèle cela, avouons que l’IVG devient compréhensible. « Une enclume nous est tombé dessus » disent certains patents dans pareille situation. S’ils ne supportent pas la perspective d’un enfant handicapé, qui leur jettera la pierre s’ils recourent à l’IVG ? On attend alors les candidats à l’adoption ! (Voir Vivre l’annonce d’un handicap) Quoique… il est arrivé que des enfants annoncés handicapés naissent parfaitement normaux !

Si les parents accueillent malgré tout leur enfant handicapé, reconnaissons leur héroïcité, car ils acceptent une énorme épreuve pour eux. Mais nous observons ensuite combien cela peut se transformer en une source de grâces pour la famille. Et même pour l’enfant lui-même, tout handicapé qu’il est : il peut manifester bien plus de joie que nous ne pouvions l’imaginer, voire connaître un destin extraordinaire. (Par exemple Nick-sans-bras-ni-jambes)

>> Et en cas de viol (ou d’inceste) ? Même chose : il est compréhensible de penser à l’IVG, suppression du rejeton du viol. Cependant, loin d’effacer le traumatisme du viol, supprimer la vie innocente ne supprime pas le traumatisme initial. Cela ne risque-t-il pas plutôt d’aggraver la blessure ? En revanche, l’accueil d’une vie nouvelle (et innocente) ne peut-il pas plutôt faire jaillir une nouvelle source de vie pour la mère aussi ? De fait, les enfants d’un viol peuvent remercier leur mère de les avoir gardés, et porter de superbes fruits dans leur vie.

— LES BLESSURES DE L’AVORTEMENT

Celles-ci sont trop nombreuses pour être énumérées ici (voir ici), mais sont autant de raisons de ne pas avorter. Elles ne sont pas systématiques pour chaque IVG. Mais elles doivent être signalées, car leur gravité, plus fréquente qu’on ne croit, frappe d’innombrables vies, même des années après l’IVG, souvent dans une culpabilité refoulée, ou l’interdit d’en parler. (Voir aussi ici)

Les témoignages abondent dans ce sens (ici). Les blessures, les ‘complications’ ou les ‘effets indésirables’ de l’IVG sont :

>> Conséquences physiques souvent graves (du cancer du sein à la perte de la fertilité), qui varient selon les procédés d’IVG, y compris médicamenteuse.

>> Conséquence psychiquesavec les syndromes post-abortifs (y compris chez les pères) : névroses de culpabilité (avec le ‘fantôme’ de l’enfant avorté), dépréciation, dépression, sentiment d’échec, conflits, ruptures… jusqu’aux pulsions suicidaires. 92% des Français considèrent qu’un avortement laisse des traces psychologiques (Le Figaro)

>> Et aussi chez les « survivants » : les enfants nés après une IVG  peuvent souffrir des mêmes symptômes, même s’ils ignorent l’IVG qui les a précédés. (Syndrome des ‘survivants’, qui démontre combien les conséquences d’une IVG sont contagieuses.) (ici)

Combien de ruptures, de vies brisées et d’enfants à problèmes dans nos familles ne proviennent-ils pas de ce drame de l’IVG !? (Dieu seul peut le savoir.) — Avec les répercussions sismiques mortifères dans nos familles et nos sociétés.

« Le plus grand destructeur de la paix, aujourd’hui, est le crime commis contre l’innocent enfant à naître. Si une mère peut tuer son propre enfant, dans son propre sein, qu’est-ce qui nous empêche, vous et moi, de nous entretuer ? » (Mère Teresa, Discours de réception du prix Nobel de la Paix, 10/12/1979).

NOTRE CONVICTION PROFONDE : Seul le choix de la vie et de l’amour peut assurer nos familles, nos enfants, et nos sociétés, dans un vrai épanouissement ; et ceci avec une meilleure régulation des naissances (grâce aux méthodes naturelles), donc finalement une vraie écologie (respect de la nature – et de la vie humaine). De grands chefs d’État l’ont compris. (Dont D. Trump : ici ou ici, etc.)

— GUÉRIR de l’IVG

On ne peut dénoncer l’IVG et ses drames sans annoncer aussi le PARDON et la GUÉRISON de ses blessures. Des associations ou sites web s’y consacrent. (Par ex. ici, ici, ici et ici)

Pour nous chrétiens, la libération est toujours offerte à ceux (celles) qui la demandent. Le Seigneur ne condamne pas ceux qui implorent sincèrement son pardon. Il est lui-même la Résurrection et la Vie… pour la mère et pour son enfant avorté !

Contactez nous