Vraiment RESSUSCITÉ ?

« Si Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre foi » (1 Cor 15,14). La résurrection du Christ est le fait fondateur du christianisme. Toute la prédication évangélique est basée sur cette vérité, omniprésente dans le Nouveau Testament.

Pourtant, rien ne semble plus facile que de nier cette résurrection, de la considérer comme un mythe, une fable, ou une supercherie.

Mais la réalité dépasse la fiction : la Résurrection résiste à toutes ses négations.

 

Des hypothèses… intenables

>> Le corps du Christ aurait été volé par ses disciples (selon la rumeur lancée par les grands prêtres en Mt 28,11s)

>> Sa résurrection serait un plagiat des mythes anciens, comme celui d’Isis et d’Osiris dans l’Égypte ancienne.

>> Ses disciples auraient été victimes d’hallucinations.

>> C’est un sosie qui serait mort crucifié à la place du Christ (= doctrine islamique)

>> Le Christ ne serait pas vraiment mort sur la croix (mais seulement évanoui, puis soigné).

>> Ses disciples auraient simplement conservé Jésus vivant dans leur mémoire, donc d’une façon purement subjective (thèse moderniste de Bultmann).

Mais ces hypothèses ne résistent pas à l’analyse historico-critique, ni même à une enquête policière, qui nous accule à cette surprenante conclusion : la résurrection du Christ ne peut être que vraie. (Voir surtout ici)

Car :

>> C’est le Christ lui-même qui fut crucifié, et non un sosie. Sa mère et ses proches étaient à ses côtés (Jn 19,25). Pouvaient-ils le confondre avec un autre ?

>> Le Christ est vraiment MORT sur la croix. Les récits évangéliques ne laissent aucun doute sur sa mort, avec en particulier le coup de lance (parfaitement attesté par le Linceul de Turin : voir Le linceul de Turin), ainsi que la mise au tombeau. Non, il n’était pas évanoui ou dans le coma.

>> Son corps n’a pas été VOLÉ, car le tombeau était bien gardé et la pierre très lourde (impossible à déplacer sans réveiller les gardes). Du reste, les apôtres étaient trop craintifs et désespérés pour fomenter un si grossier simulacre de résurrection. Mais surtout, les « linges » (linceul, mentonnière, et quelques bandelettes) restés dans le sépulcre excluent l’hypothèse du rapt du corps, car jamais des juifs n’auraient volé un cadavre sanguinolent sans son linceul. Les linges en sont la preuve formelle, surtout qu’ils sont restés exactement à leur place, mais sans le corps : le linceul est resté « à plat » (comme vidé de l’intérieur), et la mentonnière (ou suaire), « enroulée à sa propre place » (celle de la tête, à l’intérieur du linceul : Jn 20,6 s).

Si Jean décrit avec précision la position des linges tels qu’il les vit, c’est sûrement pour montrer qu’il ne s’agit pas d’un rapt ordinaire. C’est d’ailleurs cela qui le fit croire en la résurrection : « Il vit et il crut. » (Jn 20,8)

>> HALLUCINATIONS collectives ? Impossible selon les psychologues, surtout avec 500 personnes ! « Il est apparu à plus de 500 frères à la fois, dont la plupart sont encore vivants… » (1 Cor 15,6). Ce texte contemporain des premiers chrétiens ne peut mentir sous peine d’être aussitôt discrédité. Les récits évangéliques ne cessent d’insister sur ce point : les apôtres n’ont ni rêvé ni imaginé, surtout qu’ils étaient au contraire incrédulesau point qu’ils pensaient voir un esprit ou un fantôme. Jésus leur reprocha leur manque de foi, et pour se faire reconnaître, leur demanda de le toucher, en leur présentant ses mains et ses pieds avec les trous des clous, et celui du coup de lance (Lc 23,39-40 et Jn 20,27 : « Mets ta main dans mon côté. ») Il alla même jusqu’à manger un poisson grillé devant eux (Lc 23,41s).

« Après sa passion, il se présenta vivant à ses disciples et leur en donna de nombreuses preuves » (Act 1,3).

>> Les disciples étaient désespérés et craintifs, au point d’être saisis de crainte et de prendre le ressuscité pour un fantôme (Lc 24,36 …) Dans quel but les disciples auraient-il inventé la résurrection ? Ils n’avaient plus aucunes illusions ou visées de gloire, de pouvoir, de profit, d’enrichissement… (Où voyez-vous ça dans la naissance du christianisme ?) Leur seule raison était d’annoncer coûte que coûte ce qui s’est imposé à eux, avec l’Évangile du Salut. Et ils le payèrent de leur vie (prison, spoliations) et de leur sang (torture et martyr).

>> Enfin et surtout, jamais les disciples et les premiers chrétiens n’auraient sacrifié leur vie pour un pseudo Jésus prétendument « ressuscité » dans la foi, ou pour un quelconque mensonge, ou pour un mythe. Leur foi était de plus confirmée par les nombreux miracles qui témoignaient de la présence et de l’action de leur Sauveur, qui accréditait leur prédication évangélique.

« Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la parole par les signes qui l’accompagnaient. » (Mc 16,20 etc.).

La résurrection du Christ ne peut être un mythe, ni pour le bon sens, ni pour les honnêtes historiens. Car sans cette résurrection, le christianisme serait mort-né à la croix. RIP ! Les premiers chrétiens auraient-ils sacrifié leur vie pour un mensonge qu’ils auraient inventé eux-mêmes ?

Certes, beaucoup de mystificateurs et de faux prophètes envoyèrent leurs adeptes au combat et à la mort. Mais c’était dans un fanatisme révolutionnaire et meurtrier, ou en vue de leur propre enrichissement, ou de la conquête du pouvoir ou d’un royaume (ainsi avec Mahomet et ses pillages). Chez les premiers chrétiens, ni fanatisme, ni massacres, ni conquêtes, ni enrichissement.

>> Aucune comparaison possible avec le mythe d’Isis et d’Osiris. D’abord parce que la résurrection du Christ est historique, alors qu’un mythe restera toujours un récit imaginaire, qui n’a jamais fait l’histoire. S’il y a une résurrection historiquement attestée, c’est celle du Christ et de nul autre.

Certes, une ‘résurrection’ apparaît dans la mythologie égyptienne. Mais celle-ci n’a rien de semblable avec la mort et la résurrection du Christ. Il y a un abîme entre le mythe égyptien d’Isis et d’Osiris — et la résurrection du Christ. Osiris est l’époux d’Isis (et non son fils, comme le Christ le fut de Marie sa mère). Et la résurrection d’Osiris n’a rien d’une victoire sur les forces du mal (représentées par Seth, qui fut plutôt combattu par Horus, fils d’Osiris).

Prétendre que la résurrection du Christ est tirée d’un mythe reviendrait à soutenir que mythe et réalité sont semblables. (Autant dire que l’homme n’est qu’un singe puisqu’il ressemble au singe.) On peut tout au plus créditer le mythe égyptien d’une forme d’anticipation ou de prémonition de ce que Dieu réaliserait un jour dans le Christ.

Aux yeux des historiens eux-mêmes, impossible de nier la résurrection du Christ sans tomber dans une foule d’invraisemblances ou de questions sans réponses, et dans l’impossibilité de comprendre l’essor du christianisme. 

NB. Sur ce point, voir le film (en VF) : Jésus, l’enquête, qui retrace l’histoire vraie d’un journaliste incrédule voulant nier à tout prix la résurrection du Christ.

Reste pour nous de vivre la résurrection du Christ dans notre vie.

De fait, à quoi bon cette résurrection si rien ne change dans notre monde et notre vie ? Car la résurrection du Christ n’est pas seulement pour lui-même ! Elle nous est réservée aussi à nous, après notre mort, au Ciel. Mais elle doit déjà opérer dans notre vie en ce monde. C’est là, au quotidien, dans nos épreuves, nos ‘morts’, nos ‘tombeaux’, qu’elle doit déjà opérer comme une nouvelle vie, source de paix, d’assurance de victoire dans nos épreuves, de conversion ou de guérison profonde, dans un pardon impossible humainement, dans la providence divine qui nous conduit et nous protège en toutes circonstances. 




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