« L’esclavage des Noirs vient de l’Occident Chrétien. »  Voilà le DOGME et le MYTHE qui attribuent l’ensemble de la traite esclavagiste aux seuls « Blancs » ou occidentaux. Donc aux chrétiens.

Il n’est pas question ici de nier le « crime contre l’humanité » de l’esclavagisme européen. Mais bien de rétablir certaines vérités historiques le plus souvent occultées ou déformées dans la pensée courante. La propagande communiste au 20^e s. joua ainsi sur les tensions racistes et le devoir de repentance comme arme contre l’impérialisme occidental (source). Et cela continue aujourd’hui dans les mouvements soi-disant antiracistes, tel Black Lives Matter.

Sur ce sujet, nous recommandons cette vidéo  ou cet article. 

(Voir aussi Bernard Lugan)

Pour tous ceux qui ne jurent que par Black Lives Matter, et qui ne liront pas notre article, qu’ils lisent au moins Esclavage Moderne et Woke-Hypocrisie.

­­­­­­­­­­­­L’ESCLAVAGE : aussi vieux que l’humanité

L’esclavage est malheureusement aussi vieux que l’humanité, et il perdure aujourd’hui encore partout, sous des formes diverses. (Voir) Notons que le mot ‘esclave’ n’est apparu que dans le haut moyen-âge, avec l’esclavage des ‘slaves’ d’Europe de l’Est ; dans l’antiquité, l’esclave était appelé ‘servus’ (serviteur).

L’esclavage a connu des conditions très diverses : depuis les prisonniers de tous temps considérés comme du bétail et astreints aux pires travaux ou sévices, jusqu’aux serviteurs intégrés et respectés dans les familles, souvent affranchis… jusqu’à devenir épouse de leur maître.

MÊME L’ÉVANGILE ne put abolir cette institution sous toutes ses formes et partout répandue. (À l’époque, pas de machines qui font le travail comme aujourd’hui !) Mais l’Évangile opéra néanmoins une profonde subversion de l’esclavage en appelant les maîtres à une nouvelle relation fraternelle avec leurs esclaves, jusqu’à leur affranchissement (où l’esclave pouvait rester comme serviteur). En Jésus Christ, « il n’y a plus ni juif ni grec, ni esclave ni homme libre, ni l’homme ni la femme » (Gal 3,28).  Sont ainsi dépassés le racisme ou le tribalisme, l’esclavage, et le sexisme (supériorité de l’homme sur la femme.) Ainsi la condition d’esclave s’ouvrait sur une relation nouvelle entre le maître et son esclave (cf. Lc 7,1 s). C’est ainsi que l’Église des premiers jours subvertit l’esclavage par la charité fraternelle entre maître et ‘esclave’ /serviteur. D’où l’entrée de nombreux esclaves parmi ses fidèles.

Les  traites  négrières : pas seulement européennes

1. L’esclavage intra-africain  (…que beaucoup ignorent ou nient)

Avant même l’arrivée des colons européens, les tribus africaines pratiquaient entre elles l’esclavage – avec aussi de nombreux sacrifices humains (ici), certains prisonniers terminant également à la boucherie (ici). Les vainqueurs vendaient leurs captifs comme esclaves, notamment aux musulmans dès les premiers siècles de l’islam en Afrique (652, Soudan, dix siècles avant la traite atlantique.) « Il faut aussi condamner les africains pour la traite négrière » (Abiola Félix Iroko, Bénin + ici)

Ces faits sont historiquement établis par les travaux d’historiens tels que Olivier Petre-Genouilleau. D’ailleurs l’esclavage existe encore bel et bien aujourd’hui en Afrique et entre africains. Que ce soit l’esclavage traditionnel (vidéo + vidéo), ou en contexte musulman (voir ici ou ici).

« Commençons donc par avouer notre part de responsabilité dans la vente et l’achat de l’homme noir… Nos pères ont pris part à l’histoire d’ignominie qu’a été celle de la traite et de l’esclavage noir. Ils ont été vendeurs dans l’ignoble traite atlantique et transsaharienne » (Déclaration des évêques africains réunis à Gorée au mois d’octobre 2003. source)

2. La traite atlantique ou ‘triangulaire’ (ici + ici) (La seule dont parlent les discours officiels.)  

La traite atlantique (16^e – 18^e s.) a pu prospérer, selon les historiens (ici), grâce à la collaboration des autochtones africains qui vendaient leurs captifs aux esclavagistes européens, lesquels ne s’aventuraient guère dans les terres (ici). L’esclavage intra-africain en fut donc le vecteur. Quand il y a un acheteur, c’est qu’il y a un vendeur.

La traite atlantique n’est pas à confondre avec la colonisation de l’Afrique, qui débutera plus tard, fin 19^e s. Cette traite ne fut pas instituée par les États européens, où l’esclavage était depuis longtemps aboli. Elle fut l’œuvre de marchands européens, en dehors de toute législation, qui étaient généralement mal vus dans leur propre pays, car ils agissaient sous la condamnation de l’Église (cf. ci-dessous). Elle fut néanmoins tolérée par les États européens, qui voulaient protéger leurs colonies de la concurrence, voire d’une possible révolte des colons (Portugal, Angleterre, Hollande, France, etc.)

Le « Code Noir » (Colbert, 1865, puis 1724), tristement célèbre pour sa discipline et les châtiments des esclaves (voir ici), était néanmoins destiné à réglementer et limiter les abus des maîtres dans les lointaines colonies qui échappaient à la justice royale (qui elle-même n’était pas tendre en son pays et envers ses propres citoyens). (vidéo)

Le Code Noir imposait aussi des DEVOIRS aux maîtres — donc des DROITS aux esclaves, afin de les protéger de l’arbitraire et d’adoucir leur sort : droit au repos dominical, d’être correctement nourri et vêtu, droit à la santé, droit au mariage, et même droit de porter plainte et d’être jugé comme « personne libre » (Art 26). Des interdictions s’imposaient en conséquence à leur maître : ni tortures, ni mutilation (art 38) ; respect des familles, respect des vieux et des non-croyants, affranchissement civilement reconnu. Et jusqu’à « gouverner lesdits esclaves comme bons pères de famille » (art. 49). On peut toutefois douter que tout ça fut scrupuleusement observé dans les colonies…

Aux Amériques et au Brésil, des planteurs esclavagistes étaient aussi… des Noirs. Affranchis et émancipés, ils étaient à leur tour devenus, sans état d’âme, propriétaires et esclavagistes. Et de même en Afrique, au Libéria notamment. (ici et ici)

L’autre traite atlantique oubliée : La traite des Irlandais. Elle précéda la traite africaine (17^e s), et lui fut pire, car les esclaves irlandais, femmes et enfants compris, coûtaient beaucoup moins cher que les africains, plus robustes. Les irlandais furent donc davantage maltraités et tués. (source ; et aussi ici et ici)

3. L’esclavage arabo-musulman   (…celui que l’on occulte)

Il sévit en Afrique, mais aussi en Europe, par la piraterie et le rançonnage en Méditerranée et sur ses côtes. (vidéo)

L’esclavage en Méditerranée. Du 15^e au 17^e siècle, les ports d’Alger, de Tunis, et de Tripoli étaient les bases de la piraterie barbaresque (arabo-turque), d’où partaient les galères pour écumer les mers et les villes côtières de la méditerranée chrétienne, pour alimenter leurs marchés d’esclaves africains ou européens. Les voyageurs et riverains européens étaient enlevés et finissaient comme esclaves ou galériens, souvent dans des conditions atroces. Les jeunes hommes étaient le plus souvent châtrés (d’où une dramatique mortalité parmi eux). Les châtiments allaient jusqu’à la mutilation et la crucifixion. Les femmes subissaient toutes les servitudes, dont l’esclavage sexuel (harems). (voir les horreurs chez les barbaresques)

Les enquêtes historiques par des historiens africains sont sans appel sur cette tragédie qui dure depuis plus de 13 siècles en Afrique. Tidiane N’Diaye anthropologue et économiste sénégalais, auteur du Génocide voilé, en est un des principaux dénonciateurs, avec d’autres africains (ici aussi). Ceux-ci dénoncent aussi l’incroyable négationnisme qui efface toute mémoire de l’esclavage arabo-musulman jusque chez les africains eux-mêmes.

Cette tragédie dévasta l’Afrique 10 siècles avant la traite européenne, et fit au moins deux fois plus de victimes que l’esclavage européen. 

« Alors que la traite transatlantique a duré quatre siècles, c’est pendant treize siècles sans interruption que les Arabes ont razzié l’Afrique subsaharienne. » « La plupart des millions d’hommes qu’ils ont déportés ont disparu du fait des traitements inhumains et de la castration généralisée. » (S’il existe des descendants d’esclaves noirs aux Etats-Unis, en existe-t-il dans les pays musulmans ?)

« Bien qu’il n’existe pas de degrés dans l’horreur ni de monopole de la cruauté, on peut soutenir que le commerce négrier et les expéditions guerrières provoqués par les arabo-musulmans furent, pour l’Afrique noire tout au long des siècles, bien plus dévastateurs que la traite transatlantique. » (Tidiane N’Diaye)

Cette traite arabo-musulmane fut un véritable génocide. (Voir ici, et ici) Car les esclavagistes raflaient eux-mêmes leurs esclaves dans de sanglantes razzias, avec de nombreuses victimes ‘collatérales’ (vieillards et enfants massacrés). Puis par les traversées du désert, puis par la castration massive des jeunes hommes, qui en mourraient très souvent, et enfin par l’infanticide pour que les esclaves ne fassent pas souche dans les pays musulmans. (D’où l’absence de toute descendance de ces esclaves et leur oubli dans ces contrées.)

TOUJOURS D’ACTUALITÉ : Boko Haram et l’État islamique (Daesh) pratiquent encore l’esclavage aujourd’hui, surtout l’esclavage sexuel des filles et des femmes non-musulmanes. Comment s’en étonner quand cet esclavage est strictement légal dans le coran et la charia, et qu’il n’a jamais été officiellement aboli en islam ? C’est ainsi que le code d’esclavage arabo-musulman est toujours d’actualité en Mauritanie (ici).

POURQUOI cet ‘oubli’ de l’esclavage arabo-musulman en Afrique ? À l’inverse de la traite atlantique et de la repentance obligée des nations occidentales, aucune mémoire n’en subsiste chez la plupart des africains. Pourquoi ? Parce que la traite européenne est présentée comme la seule traite négrière. Et que tout se résume en une question raciale (Comme si les arabo-musulmans n’étaient pas racistes…) Et enfin, parce qu’il ne faut surtout pas stigmatiser les arabo-musulmans :

« Il ne faut pas évoquer la traite négrière arabo-musulmane pour que les jeunes arabes ne portent pas sur leur dos tout le poids de l’héritage des méfaits des arabes » (Christiane Taubira, ministre de la Justice, France, L’Express, 4/5/2006).

Ainsi, dans le monde arabo-musulman, ni reconnaissance de son génocide africain, ni donc aucune repentance. Bref, la plus totale amnésie, si ce n’est amnistie !

« À quand les excuses d’Alger pour la traite des esclaves européens ? » (B. Lugan)

Quelques exceptions cependant (voir ici et ici) dénoncent « cette attitude de beaucoup de Noirs musulmans, ce manque parfois absolu de compassion pour nos 11 millions (17 millions d’après d’autres études) de parents déportés et qui ont atrocement souffert de la castration, du viol, du travail forcé, des insultes, de l’éloignement, est innommable. C’est là aussi, on peut le dire, une forme de collaboration. » (source)

L’ABOLITION de l’esclavage vint de l’Occident 

>> L’ABOLITION de l’esclavage eut lieu en Occident sous la pression de l’humanisme, d’origine chrétienne. Certes, cette abolition se fit par étapes, et différemment selon les pays, et pour des raisons diverses (ici et ici). Elle débuta en Europe chrétienne au moyen âge au profit des ‘slaves’ ou esclaves blancs (par Louis X, 1315). Certaines dates sont plus connues : naissance du mouvement anti-esclavagiste en Angleterre en 1780 ; loi d’abolition en France en 1794 (« Tout esclave posant un pied sur le sol du royaume est ipso facto affranchi. ») ; puis de nouveau en France (1848). Une de ses grandes figures fut Toussaint Louverture, qui fut instruit et affranchi par son maître. (Haïti, 1791 ; notons qu’il fut lui aussi propriétaire d’esclaves)

Rappelons que le monde islamique peine à abolir officiellement l’esclavage, et n’en a jamais fait la moindre repentance, puisque celui-ci est inscrit et codifié dans le coran. Et il existe toujours dans le monde islamique (+ ici).

Même des souverains africains s’opposèrent à l’abolition de l’esclavage – car eux-mêmes en tiraient profit. (ici)

Même encore aujourd’hui, la condamnation de l’esclavage reste sélective : « La Conférence mondiale de l’ONU ‘’contre le racisme, la xénophobie et l’esclavage’’, tenue à Durban du 28 août au 7 septembre 2001, à l’initiative du Conseil des droits de l’Homme, et à laquelle participèrent la plupart des pays islamiques membre de l’OCI (dont l’Arabie saoudite), n’aborda jamais la question de l’esclavagisme musulman et interafricain, pourtant humainement aussi horrible et condamnable. Elle fit en revanche un procès sans appel de l’Occident, supposé « islamophobe », « sioniste » et coupable ad vitam aeternam des colonisations, des croisades et de l’esclavage.» (source + Livre de Bernard Lugan : Esclavage, l’histoire à l’endroit)

>> C’est aussi la COLONISATION européenne qui mit fin à la traite esclavagiste pratiquée par les arabo-musulmans, qui répandait terreur et désolation dans des régions entières de l’Afrique. Ce furent les militaires européens (dont le roi Léopold II ), aidés des missionnaires et des troupes coloniales, qui entreprirent une véritable éradication des esclavagistes. Et cela au péril de leur vie. Eh oui, la colonisation n’eut pas que des méfaits ! (ici & ici)

>> Notons que le trafic esclavagiste n’a pas vraiment enrichi l’Europe. Il enrichit bien des familles ou des villes portuaires (en France : Le Havre, St Malo, Nantes, la Rochelle, Bordeaux, etc.). Mais le premier pays esclavagiste, le Portugal, n’en a guère tiré grands profits, et n’a pas connu le boum économique et industriel de la France, de l’Angleterre ou de l’Allemagne (qui n’a pas pratiqué la traite négrière). Le vrai développement de l’Europe vint plutôt de la révolution technologique (…avec ses nouveaux esclaves du monde ouvrier !). (ici)

L’ÉGLISE  FACE  À  L’ESCLAVAGE

>> L’Église n’a jamais participé à l’esclavage des peuples africains. Elle a toujours considéré les Noirs comme des êtres humains à part entière. La preuve en est qu’elle les a toujours évangélisés et baptisés. L’Église ne fut nullement « théoricienne et organisatrice de la traite négrière » comme le veut une légende. C’est l’inverse qui est vrai. (voir)

>> L’Église catholique a toujours condamné l’esclavage, et s’est préoccupée du sort des esclaves, quelle que soit leur origine, qu’ils soient convertis ou non. (Voir articles et vidéos ci-joints.) Très tôt en Europe, les rois et les évêques, dont William le Conquérant (1027-1087), Saint-Wulfstan (1009-1095) et Saint-Anselme (1033-1109), l’interdirent. Au 13^e siècle, Saint-Thomas d’Aquin décréta que l’esclavage était un « pur péché ». (ici)

>> LES PAPES ont toujours condamné l’esclavage dès la fin du 15^e siècle, et en des termes les plus durs, frappant d’excommunication tout chrétien le pratiquant.

Le pape Eugene IV, dans sa bulle Sicut Dudum (1435), condamna sans appel l’esclavage des Noirs aux îles Canaries, décrétant l’excommunication de tout catholique ne rendant pas la liberté aux esclaves. Puis 7 ans plus tard, le Pape Pie II déclarait que l’esclavage était un «grand crime». Puis les papes Pie XII (1492, contre la traite inaugurée par les portugais). Paul III en 1537 interdit l’esclavage des Amérindiens par les Espagnols dans sa lettre Pastorale Officium, précisant que l’esclavage est d’inspiration satanique. Et Pie V en 1568. En 1639, Urbain VIII dénonce cet « abominable commerce des hommes ». Au même moment, le jésuite espagnol Pierre Claver exerce son apostolat auprès des esclaves de Colombie, se faisant, selon son expression, « esclave des Nègres pour toujours ». Il fut béatifié par le pape Pie IX. En 1741, Benoît XIV blâme à son tour l’esclavage. Puis Pie VII au roi de France en 1814. Puis Grégoire XVI (1839). Puis les papes Pie IX et Léon XIII (1888).

« Mais qui les écoute ? L’appât du gain est plus fort ! » (cf. Jean Sévillia, Historiquement correct, p.252-3)

La bulle du pape Nicolas V (Romanus Pontifex, 1454), souvent présentée comme le décret de la traite esclavagiste, ne concerne en réalité nullement l’esclavage, surtout que les Amériques n’étaient pas encore connues, et que la traite atlantique commencera début XVI^e s. ! Ce décret de Nicolas V autorise la guerre aux sarrasins et ennemis de la chrétienté. Prisonniers de guerre, ils peuvent être ‘asservis’. (Ce qui est de bonne guerre !) Les peuples noirs ne sont nullement concernés en tant que tels. Il y est certes fait mention de guinéens ou autres Noirs capturés ou achetés par les Portugais. Mais le pape ne fait que constater la chose ; ceux-ci étaient amenés au Royaume du Portugal, et traités plutôt comme des serviteurs. Nombre d’entre eux étaient convertis à la foi catholique, et le pape espérait que les autres le seraient « par la grâce de Dieu ». (Et non par la force !) 

C’est une pure escroquerie que de prétendre que le pape Nicolas V, dans cette bulle, a autorisé la mise en esclavage des Noirs.

Enfin, les Églises catholiques et protestantes menèrent aussi la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, la figure ecclésiastique la plus connue étant Desmond Tutu.

>> Mais l’Église n’a pu combattre frontalement l’esclavage. Car elle ne le pouvait pas et n’en avait pas les moyens face aux gouvernements et aux systèmes qui prédominaient à l’époque. (Comme le christianisme de l’antiquité ne pouvait pas non plus abroger l’esclavage ; voir début de notre article.) On doit certes regretter le silence, voire la lâcheté de trop de clercs face au scandale de cet odieux trafic. Mais on doit aussi reconnaître que le Magister de l’Église fut aussi peu écouté et sans aucun pouvoir face à celui-ci. …Pas plus qu’elle n’en a aujourd’hui face au nouvel impérialisme financier ou libertaire dans le monde.

>> L’Église s’est néanmoins investie en faveur des esclaves pour leur assurer de plus en plus de respect et de droits : droit d’être traité avec justice et humanité, droit de fonder une famille, droit de conserver sa religion — et droit d’être respecté, quelle que soit sa croyance… (ce que l’on peut retrouver dans des articles du Code Noir). Le jésuite St Pierre Claver s’est fait « l’esclave des noirs », se dévouant corps et âmes au service des esclaves dès 1627 en Colombie. (C’est là qu’on découvre l’Église véritable, à l’image de son Chef, le Christ.)

Beaucoup d’esclaves furent ainsi RACHETÉS et LIBÉRÉS par les missionnaires au 19^e s. Les missionnaires se préoccupaient en priorité des plus pauvres, donc des esclaves de toutes conditions. Ceux-ci étaient si possibles rachetés et libérés. Fin 19^e s., le cardinal Lavigerie créa une trentaine de villages « anti-esclavagistes » en Afrique Noire. C’est ainsi que furent créés des « villages de liberté » pour accueillir et protéger les esclaves libérés (ici et ici). (D’où Libreville : « village de liberté ») Il en fut de même pour le rachat des esclaves de l’Afrique orientale à Zanzibar. (ici et ici)

Au 19^e s, Mère Anne-Marie Javouhez (fondatrice des Sœurs missionnaires de Cluny) démontra, malgré les oppositions et les complots contre elle, que l’abolition de l’esclavage était possible dans les colonies françaises. Et que cela permettait même d’y établir une meilleure économie, au profit de tous. (Voir ici ou ici)

Notons enfin que le ‘glorieux’ siècle des Lumières fut aussi celui de l’esclavage.Ses philosophes et encyclopédistes non seulement ne l’ont pas condamné, mais au contraire en tirèrent profit. Dont le fameux Voltaire.

CONCLUSIONS

1. L’Église fut peu écoutée dans ses condamnations de l’esclavage. Elle n’a cessé d’affirmer l’égalité naturelle des hommes, et la nécessité que l’esclave fût traité avec humanité. Mais l’Église fut sans doute trop souvent timide ou complice par son silence et la lâcheté de beaucoup de ses clercs face aux systèmes et aux intérêts commerciaux qui reposaient sur l’esclavage. (Voir ici)

Cependant, de nombreux missionnaires ont œuvré en faveur des esclaves, de leur libération, ou de l’éradication de l’esclavage.

2. L’AMALGAME n’est pas permis entre les ‘Blancs esclavagistes’ et les vrais chrétiens. Les esclavagistes provenaient des sociétés prétendues chrétiennes, mais ils n’étaient pas d’authentiques chrétiens ; ils se comportaient comme des païens et même de véritables brigands, condamnés par l’Église. Ils étaient des personnes de mauvaise réputation, tout comme les publicains du temps de Jésus.

Même chose pour l’absurde AMALGAME qui stigmatise tous les Blancs comme responsables de la traite des Noirs, leur imposant culpabilité et repentance jusqu’à aujourd’hui. En oubliant qu’on leur doit aussi l’abolition de l’esclavage… Et que bien des Noirs furent eux-mêmes esclavagistes.

NON, tous les blancs ne sont pas coupables ! – Et tous les Noirs ne sont pas victimes ou innocents ! Beaucoup de Blancs se battirent pour le respect des Noirs et l’abolition de l’esclavage. Et beaucoup de Noirs, y compris en Afrique, furent des esclavagistes ! Encore aujourd’hui.

« Toutes les sociétés du monde ont été esclavagistes. Toutes ! asiatiques, américaines (aztèques…), etc. Mais il y a une originalité… : les seuls qui ont aboli l’esclavage, ce sont les Blancs. » (B. Lugan, à 5’)