L’affaire GALILÉE : l’Église contre la science ?

L’AFFAIRE GALILÉE est le principal PROCÈS accusant l’Église d’être contre la SCIENCE.

Beaucoup pensent que Galilée (1564-1642) fut torturé et brûlé sur le bûcher de l’inquisition. Avec sa fameuse (et fausse) déclaration : « Et pourtant, elle tourne ! (la Terre) ».

De plus, beaucoup pensent, encore aujourd’hui, que Galilée prouva l’héliocentrisme (le soleil au centre) face au géocentrisme communément admis dans la chrétienté (la Terre au centre). 

De même, beaucoup pensent, toujours aujourd’hui,  que Galilée prouva enfin que la Terre était RONDE – comme si, jusqu’alors, tous pensaient que la terre était plate.

EH BIEN, TOUT CELA EST FAUX !

Car la sphéricité de la Terre était admise depuis l’Antiquité (4 siècles avant JC !), et était donc parfaitement admise par l’Église et le moyen-âge. (voir cette interview)

Pour ce qui est de l’héliocentrisme, voir ci-dessous.

Idem pour « l’exécution » de Galilée.

Pour ce qui est de Giordano Bruno, voir ici.

Ces pseudo-procès de Galilée sont en réalité une « supercherie du sot 19e s. » (source), un tissu de mensonges et de désinformations monté de toutes pièces pour discréditer l’Église et la faire passer pour l’ennemi juré de la science. (voir)

Jean Sévillia dans son livre Historiquement incorrect (Éd. de la Loupe, p. 96 à 129), rappelle ce qu’écrivait Arthur Koestler dans Les somnambules en 1961 : « Galilée n’a pas inventé le télescope. (…) Il n’a apporté aucune contribution à l’astronomie théorique, il n’a pas laissé tomber de poids du haut de la tour de Pise, il n’a pas démontré la vérité du système de Copernic. Il n’a pas été torturé par l’Inquisition, il n’a point langui dans ses cachots... »

Voir ce riche dossier de tous les mensonges de « l’affaire Galilée »

Que dit l’histoire (la vraie) ?

>> Galilée fut formé chez les jésuites. Il était reconnu dans les milieux ecclésiastiques, et jouissait de la faveur du pape Urbain VIII. Il comptait beaucoup d’amis clercs et religieux qui le défendirent.

>> Avec beaucoup de théologiens de l’époquedont le grand cardinal Bellarmin, Galilée était convaincu que le « livre de la Nature » (l’univers) ne pouvait contredire le « livre de la Révélation » (la Bible et la Révélation), ces deux livres émanant du même Créateur. S’il y avait contradiction, ce devait être en raison d’une mauvaise lecture de la Bible, ou d’un autre présupposé. Ce bon sens valait depuis les premiers siècles de l’Église. Galilée ne discutait pas les passages de la Bible (Ancien Testament), mais contestait la lecture littérale des Écritures, qui ne pouvait fonder les sciences.

>> La thèse du géocentrisme était celle de l’époque, et non celle de l’Église. (À savoir que la terre est au centre du système solaire.) C’était la thèse de la cosmogonie grecque (Aristote et Ptolémée). Rien de biblique ici (la Bible ne dit rien de précis là-dessus).

>> La thèse de l’héliocentrisme n’était pas nouvelle, puisque le chanoine Copernic, environ 100 ans plus tôt, l’avait déposée à Rome sous forme d’hypothèse, qui y fut bien accueillie.

« Seul Luther le traite de fou. D’ailleurs, tous les réformés s’opposent à ses travaux (de Galilée) !  Et pourtant, c’est l’Église catholique qui se voit intenter un procès d’obscurantisme ! Pendant plus de cent ans, c’est l’Église qui défend les scientifiques contre les adversaires de l’héliocentrisme ! Elle va même jusqu’à protéger les scientifiques protestants, comme l’allemand Johannes Kepler, qui trouve refuge chez les Jésuites après des découvertes complémentaires à la théorie de Copernic. » (Jean Sévillia, source)

>>  Le procès de Galilée portait sur plusieurs griefs :

1/ Galilée ne fut pas condamné pour hérésie, mais par manque de preuves scientifiques, d’où l’interdiction de promulguer sa thèse comme une vérité scientifique (faussement démontrée à partir des marées, qui sont le fait de la lune et non du soleil). Ce fut bien plus tard, suite aux travaux de Bessel, Kepler, Newton, et Bradley, que fut démontré l’héliocentrisme.

2/ Fraudes dans ses publications et irrespect envers le pape (voir ici). Galilée abusa d’une autorisation (imprimatur) pour publier un autre document non autorisé. Il biaisait avec ses engagements, était provocateur et moqueur, d’un caractère exécrable et méprisant, ce qui n’arrangeait rien.

>> Galilée ne fut ni torturé ni condamné au bûcher. On ne toucha pas à un seul de ses cheveux, car il était un protégé du pape et d’autres personnalités, et demeurait en dialogue avec les cardinaux romains (Bellarmin). Il resta sincère croyant, et honoré comme scientifique. Sa sanction : assigné à résidence dans sa villa florentine, il devait réciter des psaumes périodiquement. (Ce qu’il confia à sa fille aînée, religieuse.) Il termina sa vie riche et renommé. (Pour une victime de l’inquisition, on a vu mieux !)

L’affaire Galilée est décidément un des plus gros mythes de désinformation monté contre l’Église pour l’accuser de s’opposer à la science.

>> C’est au contraire la Révélation chrétienne (ici) qui a posé les lointaines bases de la science en désacralisant l’univers, en le démythifiant, en le débarrassant de ses divinités (dieu soleil, multiples divinités, etc.). L’univers n’est ni divinisé (panthéisme), ni gouverné par des forces magiques (animisme). Il est gouverné par ses propres lois naturelles. Le Créateur lui est totalement transcendant. La nature possède donc ses lois propres, qui peuvent être étudiées pour elles-mêmes par des méthodes scientifiques. (Oui, cela vient du christianisme !)

>> L’Église a toujours prôné le dialogue entre la raison (science) et la foi, et a toujours encouragé le développement des sciences depuis le moyen-âge, avec les premières universités. Jusqu’à fonder une Académie Pontificale des Sciences au Vatican (en 1603 !), laquelle collabore toujours avec des scientifiques de tous bords, même non-croyants.

>> CONCLUONS que l’Église ne s’est jamais opposée à la science. Outre la fausse affaire Galilée, l’Église n’a jamais prêché que la terre était plate. Elle n’a jamais dogmatisé le créationnisme (création en 6 jours). Bien au contraire, de nombreux grands scientifiques étaient catholiques. (voir ici, ainsi que nos articles  Le MYTHE de l’opposition entre science et foi ; et aussi Les citations de scientifiques.)

Comme obscurantisme, on a vu mieux ! (Surtout dans les religions…)

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