Et les évangiles APOCRYPHES ?

Le roman (et film) Da Vinci Code de Dan Brown a popularisé les « évangiles apocryphes » et le ‘Jésus’ de Marie-Madeleine avec sa descendance. Ceux-ci deviennent, pour beaucoup, la vraie vérité sur les origines du christianisme. 

Rien de très nouveau : le goût du secret, des vérités interdites, des conspirations vaticanesques, et surtout des scandales (…anticatholiques), a toujours fasciné les esprits. Aujourd’hui plus que jamais.

Mais la RÉALITÉ dépasse la fiction. La fiction devient… science-fiction. Alors que la science réelle devient de plus en plus… réelle. Et démontre l’imposture des « évangiles apocryphes ».

Un peu d’archéologique et d’exégèse éloigne de la Bible ; beaucoup de ces sciences rapproche de la Bible.

 

DEUX  GENRES  D’APOCRYPHES :

1/ Les « ÉVANGILES APOCRYPHES » sont unanimement rejetés par les traditions chrétiennes comme de PSEUDOS évangiles. (Apocryphe, signifie en grec caché, douteux.) Ils se démarquent du message évangélique, et alimentent bien des légendes gnostiques jusqu’à ce jour. (Le roman Da Vinci Code de Dan Brown en est l’avatar contemporain le plus connu, qui prétend nous révéler que Jésus eut une liaison avec Marie-Madeleine, et une descendance jusqu’à nos jours.) Ces apocryphes sont en particulier les évangiles de Thomas, Judas, Barnabé, Pierre, Philippe, Marie Madeleine, Jacques…

2/ Certains textes de l’Ancien Testament sont déclarés ‘apocryphes’ dans la tradition protestante, car ils ne sont pas reconnus comme faisant partie du canon des Écritures, liste officielle des livres bibliques. La raison : ces livres furent écrits originellement en grec et non en hébreux. Ceux-ci sont alors exclus des bibles protestantes. Il s’agit des livres de Esther (grec), Judith, Tobie, Maccabées 1 & 2, Sagesse, Siracide (ou Ecclésiastique), Baruch, ainsi qu’une partie de Jérémie et Daniel.

Ces textes sont cependant reconnus par les plus anciennes traditions chrétiennes. Ils y sont nommés ‘deutérocanoniques’ car ils constituent le second canon qui s’ajoute au canon hébraïque de l’Ancien Testament. C’est ainsi que nous les trouvons dans la tradition catholique et orthodoxe (et même dans les bibles protestantes jusqu’au 18e s.). Quoi qu’il en soit, ces ‘apocryphes’ ou ‘deutérocanoniques’ n’altèrent en rien l’essentiel de la foi chrétienne. (Nous y reviendrons dans notre article Des bibles différentes

Les « évangiles apocryphes » ne résistent pas à l’examen

1. LA QUANTITÉ des manuscrits reconnus authentiques du Nouveau Testament dépasse de très loin celle des rares apocryphes. Les manuscrits authentiques étaient, eux, largement reconnus et diffusés dans les premières communautés chrétiennes, et cités par les premiers pères de l’Église, à la différence des apocryphes, qui étaient secrets et non reconnus.

2. LA QUALITÉ des manuscrits canoniques : les 4 évangiles canoniques et les autres écrits apostoliques sont pleinement enracinés dans la culture, les lois, les mœurs et l’histoire d’Israël. Ils font amplement référence aux lieux et au pays de Jésus, aux personnages politiques et aux saisons de l’époque. Ceci atteste qu’ils sont des témoignages de première main.

« (Dans les évangiles) toutes les indications politiques, administratives, culturelles, météorologiques, dont on a souvent dit qu’elles étaient plus ou moins fantaisistes, se révèlent parfaitement exactes à mesure que la science progresse. Les unes après les autres se retrouvent corroborées par l’archéologie. » (Catholix reloaded. Essai sur la vérité du christianisme, p. 83)

Cet enracinement historique est absent des ‘évangiles apocryphes’qui sont écrits ‘hors sol’, ignorant le contexte culturel de l’époque du Christ. De surcroît, ils sont plus tardifs que les évangiles canoniques.

3. Les apocryphes versent souvent dans la gnose (opposition entre un dieu du Bien et un dieu du Mal, et entre la chair et l’esprit). Et aussi dans la tendance au merveilleux et aux prodiges dans la vie du Christ, tendance qui contraste avec la sobriété des récits évangéliques (même concernant les miracles) qui se veulent des témoignages sans détails superflus ni ‘merveilleux’ (ce qui renforce la crédibilité des vrais évangiles aux yeux des historiens).

Exemple du ‘merveilleux’ douteux dans les apocryphes : dans l’Évangile de l’Enfance selon Thomas, Jésus enfant façonne des oiseaux en argile, puis les anime de son souffle. Ce récit se retrouve dans le Coran (S.4,110), ainsi que d’autres récits tirés des apocryphes. (Voir)

EN CONCLUSION

Critères déterminant les livres inspirés pour la tradition chrétienne :

1. Être en pleine concordance avec l’histoire et la culture des premiers chrétiens. (Pas le cas des ‘évangiles apocryphes’.)

2. Être largement reconnu ou cité dans les communautés chrétiennes des premiers siècles. (Pas le cas des ‘évangiles apocryphes’.)

3. Être cohérent avec l’ensemble de la Révélation. (Pas le cas des ‘évangiles apocryphes’.)

 

 

 

 

Contactez nous